La semaine dernière, nous avons posé un diagnostic : l’IA menace directement une large partie du trafic organique.
Cette prise de conscience est la première étape d’une transformation nécessaire du SEO.
Car face à ce risque, il existe un antidote : l’Autorité.
Vous n’êtes plus un livre sur une étagère
Pendant 20 ans, le SEO consistait à avoir son livre sur l’étagère la plus visible de la bibliothèque (la première position de Google).
Aujourd’hui, la bibliothèque a un bibliothécaire (l’IA) qui lit les livres et répond directement aux questions des visiteurs.
Le jeu n’est plus d’être sur la bonne étagère, mais d’être le livre que le bibliothécaire choisit de citer, car il sait que son auteur est le plus crédible.
C’est ça, la nouvelle quête : passer du résultat à la référence.
Bonjour et bienvenue à toutes celles et ceux qui me rejoignent pour ce deuxième épisode des Chroniques de l’Après-clic.
Chaque semaine, je partage une note de terrain sur cette nouvelle ère de la recherche, avec un seul objectif : vous aider à transformer les risques en opportunités.
Les 3 piliers de l’Autorité à l’ère de l’IA
Qu’est-ce que l’Autorité ? Ce n’est ni un concept abstrait, ni un concept nouveau.
C’est un actif qui se construit sur 3 piliers tangibles que les algorithmes savent très bien évaluer.
1. L’expertise
L’autorité commence par la preuve. Il ne suffit pas de dire qu’on est expert, il faut le démontrer avec des contenus qui créent une valeur unique.
C’est le savoir que l’IA ne peut pas inventer, seulement citer.
Il s’agit par exemple de vos données propriétaires, de vos analyses et points de vue qui apportent un regard neuf sur votre marché, de vos méthodologies.
2. L’incarnation
Pour tout vous dire, cette idée m’est chère. Je la défendais déjà il y a plus de 10 ans avec le projet « Authorship » de Google+ (RIP), convaincu que l’auteur était la clé.
Il aura simplement fallu attendre l’IA pour que cette vision devienne une nécessité stratégique.
Maintenant que le contenu est généré par IA à une cadence inhumaine (90% du contenu web généré par IA dès 2026 ?), la confiance envers les humains prend une autre dimension.
Dans ce contexte, il faut mettre en avant de vrais auteurs, vos experts internes, avec leurs biographies, leurs parcours, leurs publications.
L’IA et Google cherchent à connecter un contenu à un auteur humain identifiable et fiable.
Un article signé par “L’équipe” n’a pas le même poids qu’une analyse signée par votre Directeur Technique avec 15 ans d’expérience.
3. La reconnaissance
L’autorité est toujours confirmée par les pairs. On croit un expert non seulement pour ce qu’il dit, mais aussi parce que d’autres experts le reconnaissent comme tel.
Cela peut se traduire par les mentions dans des médias reconnus, les citations par d’autres experts de votre domaine, les interventions lors de conférences.
Ce sont les signaux externes qui disent à l’IA :
« Cette entité est digne de confiance, car son écosystème le confirme ».
La question stratégique
Ces trois piliers forment le socle de votre résilience dans l’ère de l’Après-clic.
La question qui en découle est donc la suivante :
Si vous deviez présenter votre entreprise non pas par ses produits ou services, mais par ses preuves d’Autorité, quels seraient vos trois principaux actifs aujourd’hui ?
(Par exemple : une étude phare, un expert reconnu en interne, une mention presse prestigieuse).
Sont-ils faciles à trouver pour un client… ou pour une IA ?
La réponse à cette question est le point de départ de votre chantier de construction. Nous verrons comment poser les premières briques dans les prochaines chroniques.
A la semaine prochaine,
Valentin Simony
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